lundi 1 décembre 2014

Bilan mensuel - Décembre 2014

Je me suis réveillé ce matin avec des chansons de Noël dans la tête et l'envie pressante de commencer à dévorer les chocolats mon calendrier de l'Avent. Je dois commencer à trouver que Noël c’est pas si pire!

Voici le résultat de mon bilan financier en date du 1er décembre 2014. Le graphique est normalisé pour que la valeur du mois dernier (le 1er novembre) corresponde à 100%. Le graphique se limite aux derniers 12 mois.

(Cliquez pour agrandir)

J'obtiens donc une variation sur un mois de +4.1%. Depuis le 1er janvier 2014, on parle d'une variation de +96.1%.

Je suis donc tout près d'avoir doublé ma valeur nette en 1 an!


Ce qui s'est passé dans le mois de novembre
  • En plus du changement de pneus, il y a eu quelques réparations à faire sur la voiture, qui n'étaient pas couvertes par la garantie.
  • J'ai vendu presque toutes mes actions de compagnies et j'ai mis l'argent dans un compte d'épargne à intérêts élevés (1.25%). Le but est évidemment d'avoir les liquidités en lieu sûr pour l'achat de la maison.
  • J'ai quand même "redémarré" mon portefeuille de placements dans mon CÉLI. Je prévois recommencer à y contribuer progressivement en 2015. J'ai choisi de répartir mes actifs de la façon suivante : 30% en actions canadiennes, 25% en actions américaines, 25% en actions internationales et 20% en obligations canadiennes.

    Ce qui s'en vient en décembre
    • Ma fête :)
    • Noël! Quoique cette année ça va probablement être plus tranquille, puisque nous sommes pris tous les deux par le travail.
    • Un petit "bonus" au début du mois, mes congés de maladie non pris me seront payés. Hop, dans le compte pour la maison!
    • Je sais que dans la prochaine année je vais retirer de l’argent de mon CÉLI. Comme j’en ai déjà discuté dans un billet précédent, lorsqu’on effectue un retrait, les droits de cotisation ne sont restaurés que l’année suivante. Le mois de décembre est donc le moment idéal pour faire ce genre de manoeuvre puisque 2015, c’est le mois prochain!
    • Par ailleurs, au 1er janvier 2015 le plafond de cotisation au CÉLI augmentera de 5500$. Cela signifie que si vous n’avez jamais cotisé, vous pourrez investir jusqu’à 36 500$ à l’abri de l’impôt.

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    samedi 1 novembre 2014

    Bilan mensuel - Novembre 2014

    Wow, désolé pour le manque de mises à jour sur ce blog. Nous sommes présentement en train de monter un projet de maison neuve et ça nous prend énormément de temps et d'énergie. On a déjà hâte d'y emménager!

    Voici le résultat de mon bilan financier en date du 1er novembre 2014. Le graphique est normalisé pour que la valeur du mois dernier (le 1er octobre) corresponde à 100%. Le graphique se limite aux derniers 12 mois.

    (Cliquez pour agrandir)


    J'obtiens donc une variation sur un mois de +3.7%. Depuis le 1er janvier 2014, on parle d'une variation de +88.4%.


    Répartition des dépenses familiales

    Voici la répartition de nos dépenses du mois d'octobre.






    Ce qui s'est passé dans le mois d'octobre
    • Beaucoup de choses côté maison! En voyant que les maisons sur le marché ne convenaient pas à nos besoins et à nos désirs, nous avons décidé de nous faire construire! Cependant, c'est un processus très différent et complexe. Nous aurons donc plusieurs intervenants à rencontrer dans le futur.
    • Puisque le projet de maison serait pour l'an prochain, j'ai décidé de liquider mon portefeuille de placements CÉLI et de mettre l'argent dans un compte d'épargne à taux d'intérêt élevé (1.25%). Je fais la même chose avec mes actions dans mon compte non enregistré.
      • L'idée c'est d'exposer mon argent au moins de risque possible et de pouvoir y accéder rapidement.

      Ce qui s'en vient en novembre
      • D'autres rencontres avec plein de gens pour le projet de maison!

      Suivi des résolutions 2014

      Poursuivre mes lectures financières

      J'ai enfin terminé la lecture du livre de Plamondon et Sauvé. Je suis ensuite allé voir dans ma bibliothèque et je n'ai rien trouvé d'autre à ajouter à ma liste. Il serait peut-être temps d'aller faire un tour à la bibliothèque municipale...

      Livres lus

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      jeudi 2 octobre 2014

      Bilan mensuel - Octobre 2014

      Le mois de septembre a été difficile à différents niveaux pour bien des gens : le retour à l'école, la fin des vacances, l'arrivée de la grisaille et une performance boursière en baisse. En espérant que le mois d'octobre sera plus joyeux! Au pire, on se gavera de bonbons d'Halloween à la fin du mois :)

      Voici le résultat de mon bilan financier en date du 1er octobre 2014. Le graphique est normalisé pour que la valeur du mois dernier (le 1er septembre) corresponde à 100%. Le graphique se limite aux derniers 12 mois.

      (Cliquez pour agrandir)

      J'obtiens donc une variation sur un mois de +5.5%. Depuis le 1er janvier 2014, on parle d'une variation de +81.7%.


      Répartition des dépenses familiales

      Voici la répartition de nos dépenses du mois de septembre.




      Ce qui s'est passé dans le mois de septembre
      • Rien de particulier, vraiment, du moins du côté des dépenses. Ce fut un mois tranquille.
      • La plupart de mes actions sont maintenant déposées dans mon compte de courtier à escompte (Placements Directs TD).
      • Nous avons commencé à regarder plus sérieusement les maisons à vendre dans les secteurs qui nous intéressent. J'ai fait plusieurs calculs (trop élaborés souvent!) pour connaître nos capacités financières. Je vais également liquider une bonne partie de mes investissements pour rajouter cet argent-là à la mise de fonds.

        Ce qui s'en vient en octobre
        • On continue à éplucher les annonces de maisons à vendre et à étudier le marché.
        • Je vais planifier les mouvements de fonds entre mes comptes, question de ne pas dépasser mes limites de cotisations CÉLI par inadvertance!
        • Parlant de CÉLI, le compte CÉLI Longueur d’avance est de retour chez Tangerine. C’est un compte régulier dans lequel vous pouvez déposer jusqu’à 5500$ avant le 31 décembre 2014. Au 1er janvier 2015, l’argent sera transféré automatiquement dans votre CÉLI et vous aurez droit au double des intérêts cumulés.

        Suivi des résolutions 2014

        1. Mettre en place un budget réaliste et complet (TERMINÉ)

        Je pense que cette partie est accomplie. Pour évaluer si on est capables d’acheter une maison, nous avons établi un budget détaillé. Je suis confiant que la majorité des dépenses ont été prévues dans cet exercice. Je vais clore la résolution.

        2. Avoir trois mois de dépenses dans mon fonds d'urgence (TERMINÉ - Mars 2014)

        3. Maximiser mes cotisations CÉLI et REÉR (TERMINÉ - Mai 2014)

        4. Augmenter la portion épargnée de mon salaire (TERMINÉ)

        5. Poursuivre mes lectures financières

        Je suis rendu dans la dernière partie du livre de Plamondon et Sauvé, qui porte sur la planification successorale. Assez ardu comme lecture, mais j'apprends beaucoup!

        Livres lus
        Livres en cours

        Sujets à venir

        Voici une liste de sujets dont je vais discuter dans mes prochains billets, dans l’ordre ou dans le désordre.
        • Acheter une maison ou louer un logement?
        • Le prêt hypothécaire
        • Les assurances vie et invalidité
        • Les assurances sur nos biens matériels
        • Commencer à investir, un guide pour les débutants
        • La planification testamentaire

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        mardi 2 septembre 2014

        Bilan mensuel - Septembre 2014

        Fini l'été! La folie de la rentrée des classes va commencer et la grisaille va s'installer tranquillement... Profitons encore des belles journées chaudes qui nous restent!

        Voici le résultat de mon bilan financier en date du 1er septembre 2014. Le graphique est normalisé pour que la valeur du mois dernier (le 1er août) corresponde à 100%. Le graphique se limite aux derniers 12 mois.

        (Cliquez pour agrandir)

        J'obtiens donc une variation sur un mois de +3.5%. Depuis le 1er janvier 2014, on parle d'une variation de +72.3%.


        Répartition des dépenses familiales

        Nouveauté ce mois-ci : je vous présente la répartition de nos dépenses du mois d'août, sous forme d'un joli graphique en pointes de tartes!


        J'ai regroupé les dépenses en plusieurs catégories :
        • Dettes : Le paiement de la voiture et des électroménagers
        • Dépenses prévues : L'argent mis de côté pour les dépenses qui reviennent moins souvent que mensuellement, soit l'électricité, les pneus et les plaques d'immatriculation
        • Maison : Le loyer, les assurances et les dépenses liées à la maison
        • Transport : Les assurances, l'essence et les autres dépenses liées à l'auto ou à l'autobus
        • Nourriture : L'épicerie et les restaurants
        • Personnel : Toute autre dépense qui n'entre pas dans les catégories précédentes


        Ce qui s'est passé dans le mois d'août
        • J'ai finalement commencé à vendre mes actions de compagnies individuelles. Pour l'instant, j'attends de recevoir les certificats par la poste, puis je vais les déposer chez mon courtier (Placements Directs TD).
        • J'ai automatisé davantage l'épargne pour la maison. Avant, je transférais dans mon compte d'épargne ce qui me restait à la fin du mois. Maintenant, une bonne portion est transférée automatiquement à chaque paye. S'il m'en reste encore à la fin du mois, je fais comme d'habitude et je le mets de côté.
        • J'ai vécu une petite frustration vers la fin du mois! Vous avez probablement vu que Burger King achètera Tim Hortons. Résultat : les actions de Tim Hortons ont grimpé en flèche, plus de 30% en quelques jours. Malheureusement... j'ai vendu mes parts l'an dernier! 

          Ce qui s'en vient en septembre
          • Je vais continuer à vendre mes actions (même après l'histoire de Tim Hortons). Je ne veux plus choisir de compagnies par moi-même et ensuite espérer le mieux. Je veux mettre la majorité de mes placements dans des fonds indiciels qui couvrent tout le marché et ne plus me casser la tête.
          • On a visité une maison la fin de semaine dernière. Ce fut très instructif! Bien que nous soyons encore à l'étape d'économiser pour la mise de fonds, nous gardons l'oeil ouvert pour les opportunités. On ne sait jamais quand on peut tomber sur la perle rare!

          Suivi des résolutions 2014

          1. Mettre en place un budget réaliste et complet

          Le graphique en pointe de tartes plus haut est la première étape de l'implantation d'un budget : le suivi des dépenses. Nous effectuons le suivi de nos dépenses depuis plus d'un an mais c'est la première fois que je mets les données en graphique.

          2. Avoir trois mois de dépenses dans mon fonds d'urgence (TERMINÉ - Mars 2014)

          3. Maximiser mes cotisations CÉLI et REÉR (TERMINÉ - Mai 2014)

          4. Augmenter la portion épargnée de mon salaire (TERMINÉ)

          5. Poursuivre mes lectures financières

          J'étais en feu! Mon temps dans l'autobus a été utilisé à bon escient : j'ai donc lu trois livres au total. Certes, c'étaient des livres que j'avais déjà lus, mais ils sont toujours aussi intéressants et plein de bons conseils. La prochaine étape est de me remettre dans mes lectures plus "académiques" avec le bouquin de Plamondon et Sauvé.

          Livres lus
          Livres en cours

          vendredi 29 août 2014

          Le lecteur curieux : Millionaire Teacher de Andrew Hallam

          J'inaugure aujourd'hui Le lecteur curieux, une série de billets dans laquelle je discuterai de mes lectures en finances personnelles et en investissements. Commençons par le livre qui a tout commencé pour moi...

          J'avoue que tout ce dont je me rappelle de mes cours d'économie au secondaire, ce sont les cours de cuisine et de couture en secondaire 2, ainsi que quelques bribes des cours magistraux du secondaire 5. Je dois par contre me compter chanceux, parce que de nos jours ces cours n'existent même plus! Le cours d'économie du secondaire 5 a notamment été retiré du programme en 2009. Les jeunes n'apprennent donc plus les bases de l'épargne, du crédit, des placements... Dommage, parce que c'est quand on est jeune qu'il faut commencer à mettre la magie de l'intérêt composé de notre côté.


          Bien au fait des lacunes du système scolaire au niveau de la gestion financière, l'enseignant au secondaire canadien Andrew Hallam a décidé de rédiger un livre qui regroupe neuf règles sur la richesse que tous auraient dû apprendre à l'école : Millionaire Teacher: The Nine Rules of Wealth You Should Have Learned in School. Ce sont les règles qu'il a appliquées et qui lui ont permis de devenir millionaire à 38 ans sur un salaire d'enseignant.

          C'est un des premiers livres que j'ai lus quand j'ai commencé à m'intéresser à la finance personnelle et aux investissements. C'est un excellent point de départ. Le langage est simple et facile à comprendre, avec un style léger et humoristique. Ce livre comprend plusieurs exemples, anecdotes et histoires réelles. Malheureusement, il n'est disponible qu'en anglais.



          D’après Andrew Hallam, les règles de la richesse s'énumèrent comme suit :

          1. Dépensez comme si vous vouliez devenir riche

          Quand on pense à quelqu'un de riche, on l'imagine avec une grande maison, plusieurs voitures sport et un valise toujours prête pour partir faire le tour du monde. Cependant, la vérité est souvent toute autre : on ne voit pas la double hypothèque sur la maison, les cartes de crédit remplies et le contrat de location de la voiture sport. Vous serez probablement étonnés d'apprendre que le prix médian payé pour une voiture par les millionnaires américains en 2009 était d'un peu plus de 30 000$ seulement. On est loin de la Ferrari!


          2. Investissez le plus tôt possible - après avoir payé vos cartes de crédit et vos prêts à haut taux

          J'ai déjà parlé de la magie des intérêts composés. Plus on commence tôt dans la vie, plus notre argent a le temps de croître. Par exemple, épargner 45$ par mois pendant 60 ans donne un portefeuille beaucoup plus imposant que d'épargner 800$ par mois pendant 25 ans.

          Par contre, il ne fait aucun sens d'investir avant de s'être débarrassé de ses dettes à haut taux, comme les cartes de crédit. Pendant qu'on espère gagner 8% de rendement d'un côté, la banque nous ponctionne de 20% de l'autre!


          3. Investissez dans des fonds indiciels à faible coût plutôt que dans des fonds gérés activement

          Ici, Andrew Hallam rappelle les mérites de l'approche indicielle, qui consiste à investir dans des produits qui couvrent tout le marché boursier, plutôt que dans certaines compagnies seulement. On obtient alors assurément le rendement moyen des marchés au lieu d'avoir un rendement potentiellement supérieur mais incertain.

          L'auteur explique également l'impact des différents frais et commissions qui sont chargés pour les fonds gérés activement. Tous ces frais viennent réduire d'autant notre rendement, mais mettre plus d'argent dans les poches des gens qui vendent ces fonds.


          4. Apprenez à connaître la psychologie des marchés, pour ne pas tomber dans le piège de vos émotions

          Le multimilliardaire Warren Buffett, PDG de la compagnie d’investissements Berkshire Hathaway, a écrit à ses actionnaires dans une lettre en 2004 :
          [Les investisseurs] devraient essayer d'être peureux quand les autres sont cupides, et cupides lorsque les autres sont peureux." - Warren Buffett (traduction libre)
          Par ces mots, Buffett voulait dire qu’il est facile de se laisser emporter par l'enthousiasme ou la peur lorsque les marchés ont des hausses ou des baisses marquées. Le meilleur moment pour acheter, c’est quand tout le monde a peur d’acheter : les prix sont alors plus bas et les promesses de rendement plus élevées. L’inverse est vrai pour la vente : quand les gens sont enthousiastes, ils sont prêts à payer cher et on peut alors réaliser un bon profit en étant leur vendeur.


          5. Montez un portefeuille diversifié d'actions et d'obligations qui battera la majorité des experts sans effort

          Un portefeuille bien géré comprend des placements qui n’ont qu’un faible lien entre eux ou qui évoluent dans des sens contraires. C’est le cas des actions et des obligations : généralement, quand les actions vont mal, les gens se réfugient en achetant des obligations. La loi de l’offre et de la demande fait baisser la valeur d’une catégorie et fait monter la valeur de l’autre.

          L’idée de la diversification est de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. Cela réduit les variations à court terme dans la valeur de notre portefeuille (volatilité). On assigne alors un pourcentage de notre argent aux actions et le reste aux obligations. Par une méthode qu’on appelle rééquilibrage, si jamais l’une des catégories devient trop importante par rapport à l’autre, l’investisseur pourra alors ramener les proportions au niveau initial en vendant ce qui a monté ou en achetant davantage de ce qui a baissé. Aucune émotion n’est mise en jeu ici : c’est simplement mathématique.


          6. Construisez votre portefeuille de fonds indiciels adaptés à votre situation géographique

          Andrew Hallam est un enseignant canadien qui travaille maintenant au Singapour. Il est donc au courant des différences qui existent entre les pays au niveau des produits financiers. Il nous apprend que le Canada est le pays où on paie le plus cher pour ces produits, alors que les Américains ont la chance d’avoir accès de fonds indiciels à très faible coût.

          Le livre a été écrit en 2011, avant qu’une certaine guerre de prix ne débute au Canada, mais ses conseils ne sont pas moins valides. Il suggère de répartir ses actifs entre des actions canadiennes, des actions américaines, des actions internationales et des obligations canadiennes. L’idée est de garder la majorité de son portefeuille dans la monnaie que l’on utilise tous les jours, tout en s’exposant à tous les marchés du monde.


          7. Apprenez à contrecarrer la rhétorique des vendeurs de produits financiers

          Bien sûr, les fonds communs gérés activement sont le pain et le beurre de la majorité des planificateurs financiers qui travaillent à commission. Il est alors compréhensible qu’une réticence pourrait être rencontrée si un investisseur veut transférer à des fonds indiciels à faible coût.

          Par exemple, le conseiller tentera probablement de convaincre son client qu’une telle approche est risquée car les fonds gérés activement ne mettent jamais leurs oeufs dans le même panier et sont capables de réagir aux soubresauts des marchés. C’est bien beau en théorie, mais en pratique il est impossible de prédir la direction que prendront les marchés et, qui plus est, une gestion active coûte cher.


          8. Évitez les arnaques et les structures pyramidales

          Cela peut paraître évident dit comme cela. Cependant, bien des gens tombent dans le panneau lorsqu'ils se font promettre des rendements élevés pour peu d'efforts. Souvent, on voit son entourage gagner beaucoup d'argent dans de telles entreprises et on est portés à les suivre. Parlez-en aux investisseurs qui ont fait confiance à Vincent Lacroix ou à Earl Jones : si c'est trop beau pour être vrai, c'est que c'est peut-être le cas, méfiez-vous.


          9. Si vous devez absolument investir directement dans des compagnies, faites-le avec une petite partie de vos avoirs et suivez des mentors comme Warren Buffet

          Malgré tout, le goût du risque et l'appât du gain sont souvent trop forts chez certaines personnes qui voudront tenter leur chance à investir dans des compagnies directement. Il est possible qu'ils fassent un bon coup, bien entendu. Cependant, sans une approche rationnelle et logique, il devient pratiquement impossible de dénicher les aubaines. Aussi, pour éviter que nos choix sabordent nos plans de retraite ou nos autres objectifs financiers, seule une portion restreinte de nos avoirs devrait être dédié à ce genre de placements.

          L'auteur suggère de se fier à l'approche de Warren Buffett. Avant d'acheter des actions d'une compagnie, il faut faire ses devoirs et analyser la rentabilité et le potentiel de croissance. C'est seulement lorsqu'on est convaincu de vouloir être actionnaire pendant une longue période qu'on devrait penser à se lancer.


          En résumé, Millionaire Teacher est un livre qu'il faut absolument compter dans sa bibliothèque. C'est le point de départ idéal pour les débutants en placements, mais également un bon rappel des réalités pour ceux qui ont plus d'expérience dans le domaine. Écrites d'une façon claire, concise et agréable, les leçons du professeur millionnaire sont celles qui nous suivront toute notre vie.


          Note : Ce billet concerne la première édition du livre, mais une seconde édition à jour est sortie le 4 janvier 2017.




          samedi 9 août 2014

          La gestion des finances d'un couple


          L'argent est souvent cité comme étant une source de conflit importante dans un couple. L’éducation et l’expérience de vie de chacun influençant sa vision, parvenir à une technique efficace qui plaira au deux est une tâche qui requiert de la communication et de la confiance.

          Voici quelques idées de procédés qui peuvent être utilisés.


          1. Mettre tout en commun

          Il s'agit de prendre les revenus des deux personnes du couple et de les mettre ensemble dans le même compte conjoint. De là, toutes les factures et toutes les dépenses (communes ou non) sont déduites. En résumé, "tout ce qui est à toi est à moi".

          La méthode comporte un avantage majeur, celui d'être très simple à implanter et à superviser. Il est facile de faire un suivi des dépenses ainsi qu'un budget.

          Il y a cependant plusieurs désavantages. Si un des deux conjoints est un grand dépensier et l'autre un économe, cela peut causer des frictions. Aussi, toute dépense personnelle est faite au vu et au su de l'autre. Il y a également certaines dépenses qui devraient rester personnelles, comme le paiement de dettes qui n'ont pas été contractées en commun. On doit donc s’entendre d’avance sur ce qui fera partie du budget commun et du budget personnel à chacun.


          2. Mettre tout en commun mais avec une "allocation" personnelle

          C'est une variante du principe précédent. Les revenus et les dépenses communes arrivent et partent du même compte, mais chaque conjoint dispose d'un certain montant pour ses dépenses personnelles. Il peut alors gérer ce montant comme il le souhaite, sans avoir à rendre de comptes à l'autre.

          Cette méthode comporte l'avantage de laisser une liberté à chacun des conjoints, tout en s'assurant que les dépenses communes soient couvertes. On voit par contre le nombre de comptes (chèque et épargne) augmenter, ce qui peut être difficile à suivre pour certains. Il est important également de déterminer quelle sera la contribution de chacun aux dépenses communes. Vaut-il mieux séparer les dépenses par type ou par montant?


          3. Séparer les types de dépenses

          On peut choisir, par exemple, qu'un des conjoints se charge de payer l'épicerie, alors que l'autre paie le câble et l'électricité. Chacune des dépenses est assignée à un des conjoints, d'une manière plus ou moins équitable.

          Assez simple à implémenter, cette méthode est cependant très sensible aux changements dans la vie des deux partenaires. Par exemple, l'arrivée d'un enfant : lorsqu'un des deux parents prend son congé pour s'occuper de l'enfant, est-ce que l'autre prend en charge sa part des dépenses? Également, si un des conjoints s'occupe des dépenses variables, il peut avoir plus de difficulté à respecter son budget. Dans ces cas, il vaut probablement mieux séparer les montants plutôt que les types de dépenses.


          4. Séparer les dépenses 50/50

          Avec cette méthode, on coupe la poire directement dans le milieu. Toutes les dépenses sont divisées également entre les conjoints.

          La caractère équitable de cette façon de faire est à la fois son avantage et son inconvénient. Si les revenus sont les mêmes, tout est parfait. Cependant, si un des deux partenaires gagne plus que l'autre, ou encore s'il perd son emploi ou retourne aux études, le procédé n'est plus du tout équitable. Dans cette situation, un peu plus de flexibilité peut s’avérer nécessaire.


          5. Séparer les dépenses selon un pourcentage

          Pour palier à la méthode précédente, on peut choisir de séparer les dépenses en fonction des revenus de chacun. Si le conjoint 1 gagne le double du salaire du conjoint 2, alors séparer les dépenses 2/3 - 1/3 pourrait être plus juste. Lorsque les dépenses communes sont couvertes, le reste des revenus est à la disposition de chacun.

          L'avantage est donc que chacun contribue aux finances du couple en fonction de son revenu. Le problème, c'est avec ce qui reste. Voici un exemple :

          • Le conjoint 1 gagne 4000$ par mois et le conjoint 2, 2000$ par mois
          • Les dépenses totales d'un mois donné s'élèvent à 3000$
          • Puisqu'on a séparé 2/3 - 1/3, les conjoints contribuent respectivement 2000$ et 1000$
          • Il reste donc 2000$ dans les poches du premier et 1000$ celles du second

          Ainsi, le conjoint qui gagne plus cher est également celui qui est capable d'économiser le plus ce qui lui reste à la fin du mois.

          Un autre désavantage majeur est lorsqu'un des conjoints a un salaire variable, soit à cause de son type de travail ou alors parce qu'il décide de changer d'emploi ou de retourner aux études. Faire le suivi des pourcentages devient alors très ardu.


          Conclusion

          Peu importe le choix effectué, assurez-vous que vous êtes tous les deux à l'aise avec la décision. Il n'y aucune règle qui dit qu'on ne peut adapter notre façon de faire au fil du temps. Bien au contraire, il peut être avantageux d'y apporter des modifications selon les étapes de la vie de couple.

          Et vous, comment procédez-vous dans votre couple? De quels bons et mauvais côtés faites-vous l’expérience?

          vendredi 1 août 2014

          Bilan mensuel - Août 2014

          Déjà août! J'espère que vous profitez de votre été parce qu'il est très vite passé! Je suis content par contre d'avoir pris mes vacances en juin/juillet, nous avions eu du beau temps. Ce mois d'août sera assez fou côté boulot, mais assez tranquille pour tout le reste.

          Voici le résultat de mon bilan financier en date du 1er août 2014. Le graphique est normalisé pour que la valeur du mois dernier (le 1er juillet) corresponde à 100%. Le graphique se limite aux derniers 12 mois.

          (Cliquez pour agrandir)

          J'obtiens donc une variation sur un mois de +10.1%. Depuis le 1er janvier 2014, on parle d'une variation de +66.4%.


          Rappel : Quels sont mes actifs et passifs?

          La dernière fois que j'ai fait la liste de mes actifs et passifs, c'était en juillet 2013. Je suis probablement dû pour une mise à jour! Voici donc la liste des avoirs et dettes à mon nom en date d'aujourd'hui.

          Actifs :
          • Comptant
            • Comptes-chèques (personnel et conjoint)
            • Comptes d'épargne (personnels et conjoint)
          • Placements non enregistrés
            • Actions de huit compagnies canadiennes
            • Cryptomonnaies
          • CÉLI
            • Compte d'épargne
            • Portefeuille Tangerine Équilibré
            • Portefeuille autogéré de quatre fonds TD Série-e
          • REÉR
            • Compte d'épargne
          Je n'inclus pas ma voiture dans la liste des actifs, puisque c'est un bien qui non seulement perd de la valeur avec le temps, mais qui n'est pas très liquide (c'est-à-dire facile à "transformer" en argent comptant). J'ai pensé inclure l'état de mes contributions à mon régime de retraite au travail, mais j'hésite encore : la véritable valeur de ma pension va dépendre de tellement de facteurs à ma retraite qu'il est difficile de fixer un montant.

          Passifs :
          • 2 cartes de crédit
            • Une qui sert aux dépenses personnelles et conjointes
            • L'autre, je ne l'utilise tout simplement plus
          • Prêt-auto
          Je n'inclus pas ici le solde du paiement de nos électroménagers, puisqu'ils sont associés à la carte de crédit de mon conjoint. Je pense également à fermer la carte de crédit que je n'utilise pas : les récompenses en argent sont meilleures avec mon autre carte.


          Ce qui s'est passé dans le mois de juillet
          • 3 payes dans le mois, woohoo! C'est probablement ce qui contribue la plus à ma performance du mois.
          • La première semaine de juillet était notre dernière semaine de vacances. Quelques dépenses se sont donc ajoutées, mais ont été remboursées par notre fonds Vacances (auquel nous contribuons à chaque paye). Ça fait diminuer mes actifs, mais au moins c'était de l'argent déjà réservé.
          • Le 23 juillet 2014, BCE a annoncé qu'elle rachètera une de ses filiales, Bell Aliant. Cette dernière est une compagnie de télécommunications présente dans les Maritimes. Puisque je possède des actions de Bell Aliant, je vais me retrouver devant le choix de vendre mes actions et/ou de les convertir en actions de BCE. Compte tenu que je cherche à liquider mon portefeuille d'actions ces temps-ci, je pense que je vais prendre l'argent!

          Ce qui s'en vient en août
          • Je veux transférer mes actions canadiennes vers un compte chez mon courtier (Placements Directs TD). Côté paperasse ça sera ensuite beaucoup plus facile de vendre mes actions.


          Suivi des résolutions 2014

          1. Mettre en place un budget réaliste et complet

          Surprise : ce mois-ci il y a de l'avancement! Je suis en train de finaliser les détails pour un budget familial, avec des nombres qui ont du bon sens. On s'en reparle bientôt!

          2. Avoir trois mois de dépenses dans mon fonds d'urgence (TERMINÉ - Mars 2014)

          3. Maximiser mes cotisations CÉLI et REÉR (TERMINÉ - Mai 2014)

          4. Augmenter la portion épargnée de mon salaire (TERMINÉ)

          5. Terminer mes lectures financières actuelles

          J'ai terminé le guide du Protégez-vous sur les successions. Ce n'est pas la lecture la plus joyeuse qui soit, mais ce fut très instructif. Je suis maintenant plus au courant des tâches à accomplir et des ressources disponibles après le décès de quelqu'un. Je suis également conscient que décéder sans testament, c’est tout un casse-tête!

          Voici la liste actuelle des livres à lire :

          dimanche 20 juillet 2014

          Le régime volontaire d'épargne-retraite, une bonne idée ou pas?

          Vous avez probablement vu cette publicité à la télé, vantant l'arrivée du régime volontaire d'épargne-retraite (RVER). Sinon, vous pouvez l'écouter juste ici.



          On se retrouve donc avec un nouvel acronyme dans le paysage de la planification de la retraite au Québec. Le RVER se veut une façon pour les entreprises d'offrir un régime de retraite à faible coût. L'employé est automatiquement inscrit au régime et cotise directement sur sa paye. L'employeur peut également cotiser au régime de son employé pour augmenter son fonds de retraite. Le régime est géré par une institution financière.

          Le RVER sera obligatoire pour toute entreprise de cinq employés et plus qui n’offre pas d’autres régimes de retraite. L’employé sera inscrit dès son embauche mais pourra se désister. Le régime sera également accessible aux travailleurs autonomes.


          1. Les avantages du RVER

          a) Lorsqu'un employeur offre un RVER, tous les employés admissibles sont inscrits automatiquement. Il n'y a aucune démarche à effectuer de la part de l'employé.

          b) Les cotisations au RVER sont prélevées directement à la source. Elles sont ainsi déduites du salaire au moment de la paye, ce qui implique que les économies d'impôt sont immédiates. C’est la même chose pour le REÉR lorsqu’il est déduit à la source.

          c) Il existe un taux de cotisation par défaut pour l'employé : 2% du salaire brut jusqu'à la fin de 2017, puis 3% en 2018 et 4% à partir de 2019. Toutefois, l'employé peut à tout moment changer son taux de cotisation. Il peut l'augmenter, le diminuer ou même le réduire à zéro.

          d) C'est un régime que l'on dit "peu coûteux". En effet, la Loi sur les RVER a établi une limite supérieure aux frais de gestion des produits financiers qui pourront être vendus dans le cadre du régime (1.25 à 1.5% - Source). Par opposition, la plupart des produits offerts par les banques ont souvent des frais de gestion supérieurs à 2%.

          e) L'employeur peut cotiser au RVER de ses employés. Ces cotisations sont alors immobilisées, c'est-à-dire qu'on ne peut les retirer avant la retraite.

          f) Pour les employeurs, le RVER devient une façon d'attirer de nouveaux employés ainsi que de diminuer les impôts sur leur masse salariale.


          2. Les inconvénients du RVER

          a) Avoir des frais de gestion de 1.25% c'est bien, mais quand on sait que plusieurs produits financiers (ex: les fonds indiciels négociés en Bourse) peuvent avoir des frais bien en-deça du 1%, on peut considérer que la notion de "peu coûteux" est arbitraire.

          b) Par ailleurs, l'institution financière qui gère le RVER n'offrira que de 3 à 5 choix de produits financiers. La liste est donc beaucoup plus restreinte que lorsqu'un individu gère différemment son portefeuille de retraite. De plus, la gestion du portefeuille est sous la responsabilité de l'institution financière, qui peut choisir de gérer activement celui-ci, ce qui pourrait entraîner des coûts additionnels (transactions, mauvais choix de placements, etc.)

          c) C'est ici que le mot "volontaire" prend son sens : l'employeur peut cotiser au RVER... ou pas. Rien n'oblige l'employeur à cotiser et il peut changer son taux de cotisation à tout moment. Par exemple, pour attirer de nouveaux employés, une entreprise pourrait offrir 4% de cotisation au RVER, puis annuler sa contribution durant une période financière difficile.

          d) Tout comme le REÉR, le RVER doit obligatoirement converti en fonds enregistré d’épargne-retraite (FEÉR) à 71 ans. (Le FEÉR, c’est comme un REÉR mais il faut retirer l’argent plutôt que l’accumuler). Un certain pourcentage minimum doit alors être par année, sous peine de pénalités. Si le retrait minimal augmente votre revenu net au-dessus d’un certain seuil, les subventions de certains programmes d’aide gouvernementaux peuvent être diminuées, voire coupées complètement. Ceci concerne notamment les programmes suivants, qui ont chacun leur seuil :

          - Sécurité de la vieillesse
          - Supplément de revenu garanti
          - TPS/TVQ
          - Crédit pour la solidarité

          Voici un exemple. Supposons que vous ayiez 75 ans : le gouvernement vous oblige alors à retirer presque 8% de votre FEÉR durant l’année (Source), ce qui augmente votre revenu d’autant. Si votre revenu net total est inférieur à 71 500$, vous recevrez la subvention maximale de Sécurité de la vieillesse, soit environ 560$ par mois. Pour chaque dollar de revenu additionnel, 15 cents sont retirés de votre subvention annuelle. Celle-ci tombe alors à zéro lorsque vous avez un revenu total net d’à peu près 116 000$. (Pour les chiffres exacts, voir sur le site de Services Canada.)

          D’un côté, vous avez donc un désavantage qui prend la forme d’une taxe de 15% sur l’argent que vous retirez de votre FEÉR. D’un autre côté, peu de retraités ont des revenus de cet ordre : environ 5% des retraités au Canada reçoivent une pension diminuée, alors que 2% n’en reçoivent pas.



          3. Verdict

          Est-ce que le RVER s'adresse à tous les travailleurs qui n'ont pas de régime de retraite?  En se basant sur les données du Centre québécois de la fiscalité, un expert est arrivé à la conclusion suivante :

          «Le RVER est avantageux seulement pour les contribuables qui vivront en couple à la retraite, qui recevront à eux deux plus de 18 000 $ de la Régie des rentes et dont le revenu total à la retraite dépassera 60 000 $. Tous les autres seront perdants.» 
          - Jean-François Robert, représentant de courtier en épargne collective

          Le RVER est donc un produit qui s'adresse à une portion très restreinte de la population québécoise. Pour les travailleurs à faible revenu, il pourrait être plus approprié de cotiser à un CÉLI. En effet, à la retraite, les retraits du CÉLI ne sont pas considérés comme un revenu et n’ont donc pas d’impact sur les prestations gouvernementales.

          Dans la publicité télé présentée plus haut (lien YouTube), le RVER est malheureusement proposé comme étant une solution au problème d'endettement des Québécois. On y parle de difficulté à mettre de l'argent de côté avec les factures et les dépenses qui arrivent "à l'improviste". La notion de RVER est alors davantage vendue comme étant une façon automatisée d’épargner.

          Je ne dis pas qu'il n'y a pas de bénéfice à automatiser son épargne, bien au contraire. Je pense toutefois qu'il est possible de le faire par soi-même, sans avoir besoin d’une tierce partie qui en prend la responsabilité.

          En somme, le RVER ne convient pas à tout le monde. Cependant, il peut être une solution pour ceux et celles qui désirent épargner de façon simple et automatique. Les cotisations de l’employeur sont un avantage qu’on ne retrouve pas dans le REÉR habituel. Il reste à voir si les produits offerts par les banques seront bien adaptés à la réalité financière des travailleurs. Seul le temps le dira…

          mercredi 2 juillet 2014

          Bilan mensuel - Juillet 2014

          Enfin en vacances! J'écris ce billet à mon retour d'un voyage en Gaspésie pendant lequel la température a été merveilleuse. C'est déjà décidé qu'on y retourne l'an prochain : on n'a pas eu le temps de tout voir!

          Voici le résultat de mon bilan financier en date du 1er juillet 2014. Le graphique est normalisé pour que la valeur du mois dernier (le 1er juin) corresponde à 100%. Pour épurer un peu, j'ai décidé de limiter le graphique aux derniers 12 mois.

          (Cliquez pour agrandir)

          J'obtiens donc une variation sur un mois de -0.3%. Depuis le 1er janvier 2014, on parle d'une variation de +51.2%.


          Ce qui s'est passé dans le mois de juin
          • L'effet vacances est là! En effet, avec une première virée dans les Laurentides et une escapade de 6 jours en Gaspésie, les fonds Vacances commencent à diminuer. En date d'aujourd'hui je me retrouve donc avec un bilan mensuel presque kif-kif.
          • J’ai eu besoin de renouveler ma garde-robe avant les vacances… Quelques centaines de dollars sont donc allés de ce côté-là.
          • J’ai fermé mes comptes chez Desjardins le 30 juin. Puisque toutes mes transactions courantes sont maintenant faites chez Tangerine, je n’avais plus besoin de cet autre compte. Il ne me reste que ma VISA Desjardins dont je songe à me débarrasser aussi...

          Ce qui s'en vient en juillet
          • Il nous reste 2 semaines de vacances. On ira moins loin mais on compte bien en profiter quand même!
          • Après cela, ça sera le retour au travail et, à dire vrai, ça risque d'être bien tranquille.


          Suivi des résolutions 2014

          1. Mettre en place un budget réaliste et complet

          Cette étape est encore en cours : je dois prendre le temps d'analyser les dépenses de juin (même si elles sont assez inhabituelles à cause des vacances).

          2. Avoir trois mois de dépenses dans mon fonds d'urgence (TERMINÉ - Mars 2014)

          3. Maximiser mes cotisations CÉLI et REÉR (TERMINÉ - Mai 2014)

          4. Augmenter la portion épargnée de mon salaire (TERMINÉ)

          5. Terminer mes lectures financières actuelles

          En plus de ne pas finir de livre, j'ai réussi à en rajouter un dans ma liste. C'est un livre que j'ai déjà lu 2 fois par le passé, mais j'ai eu soudainement envie de le lire pour une troisième fois sous un parasol!

          Voici donc la liste actuelle des livres à lire :

          jeudi 19 juin 2014

          La recette du succès en investissement

          Au cours de ma série de quatre billets sur les placements, je vous ai présenté plusieurs types en suivant leur évolution sur l'échelle de risque. Vous pouvez retrouver ces billets ici :


          Qu'est-ce qu'on fait avec tout cela? On mélange!

          Dans son livre Moolala: Why Smart People Do Dumb Things with Their Money - and What You Can Do About It, l'auteur et journaliste financier Bruce Sellery y va d'une analogie très sympathique. Un portefeuille de placements, c'est comme la recette de tartelettes au beurre de sa tante.  On a les ingrédients, les quantités et les instructions. Il va même jusqu'à donner la recette dans son livre!

          De la même façon, on peut assembler plusieurs produits financiers pour former un tout.  Les ingrédients, ce sont les produits financiers. Les quantités, ce sont les proportions de chacun des ingrédients dans notre portefeuille. Et les instructions, ce sont les façons de gérer les proportions et à quelle fréquence.

          Un portefeuille peut-être très simple (ex: quelques fonds communs de placements) ou encore très complexe (des actions, des obligations, de l'immobilier, des options...) L'important ici est d'avoir un plan d'investissement cohérent, auquel on peut se rapporter régulièrement et qui pourra être adapté dynamiquement à notre situation financière personnelle.

          1) La relation entre le rendement et le risque

          Avant de réaliser notre recette, on doit comprendre d'où viennent les ingrédients. J'ai présenté précédemment un graphique illustrant la relation entre le rendement espéré sur un placement et le risque qui lui est associé :

          (Cliquez pour agrandir)

          C'est une illustration sommaire bien sûr : la véritable relation est beaucoup plus complexe et dépend de facteurs difficiles à prévoir, comme l'économie et la politique. Les notions de rendement et de risque sont cependant indissociables.

          La grande majorité des spécialistes s'accorde pour dire qu'un rendement espéré à long terme au-delà de 8% accroît de façon considérable le degré de risque qui y est lié. On se situe environ au "genou" de la courbe ci-dessus, juste avant qu'elle ne prenne son envol. Une analyse rétrospective de la performance des portefeuilles de placements dans les 10 à 20 dernières années démontre que c'est une estimation adéquate. 

          Voici une autre façon de visualiser cette idée. Le graphique ci-dessous représente la croissance de 10 000$, investis à la Bourse soit au Canada (bleu) ou aux États-Unis (rouge) au début de l'année 1970.

          (Cliquez pour agrandir)

          On note la croissance relativement exponentielle des deux courbes, comme on l'a vu avec la notion d'intérêt composé. On voit également l'effet des crises financières des années 2000-2001 ainsi que 2008, où le cours de la Bourse a chuté de façon importante des deux côtés de la frontière. Les reprises sont également très marquées : la bulle Internet 1997-2000 est assez impressionante.

          Ainsi donc, de 1970 à 2011, notre 10 000$ est devenu 431 985$ (Canada) et 478 319$ (US), ce qui correspond à des rendements annualisés un peu supérieurs à 9%.

          Pour être prudents, plusieurs planificateurs financiers vont utiliser des rendements à long terme de 5 à 8% pour établir le plan d'investissement de leurs clients. Il serait téméraire d'utiliser une valeur plus élevée, car on ne peut pas prédire si on aura besoin de l'argent au moment où les marchés seront à leur plus haut.


          2) La diversification

          Dans une recette, on n'a pas qu'un seul ingrédient. C'est la même chose avec un portefeuille de placements. Pour avoir plus de saveur et donner un meilleur résultat, il faut plusieurs ingrédients et des proportions adéquates.

          L'idée derrière la diversification est de choisir des produits qui vont évoluer de façon différente. L'effet obtenu est une diminution du risque global et une fluctuation moins prononcée de la valeur de nos placements.

          Il existe plusieurs formes de diversifications :

          - Selon la catégorie d'actifs (actions, obligations, etc.)
          - Selon les sous-catégories d'actions (secteur financier, secteur minier, etc.)
          - Selon la catégorie d'émetteurs (gouvernements, entreprises, PME)
          - Selon la région (Canada, États-Unis, marchés émergents, etc.)

          Ainsi, si vous ne possédez que des actions dans une compagnie unique, vous êtes extrêmement vulnérable à sa santé financière. Si vous investissez plutôt dans différents secteurs économiques, une perte dans un secteur peut être amoindrie par un autre secteur qui n'est pas atteint. Par exemple, vos actions des compagnies minières peuvent plonger suite à une baisse du prix de l'or, mais vos actions de compagnies de télécommunications ne seront probablement pas affectées.


          3) L'investissement à long terme

          Vous avez mis vos tartelettes au four. Vous avez faim, vous avez bien hâte de pouvoir y goûter! Cependant, il faut attendre que la cuisson soit complétée. Vous serez alors récompensé pour votre patience.

          Du côté des placements, c’est le même principe. Il existe au moins trois stratégies d’investissement :
          1. La spéculation en séance (day trading) : Acheter et vendre dans la même journée en espérant capturer les variations à court terme pour faire un profit
          2. La gestion active (market timing) : Acheter et vendre selon sa propre analyse des performances financières des compagnies et tenter de réagir avant les autres
          3. La gestion passive (buy and hold) : Acheter un produit et le conserver à long terme, jusqu’au moment où on a besoin de l’argent

          Pour que les deux premières méthodes soient efficaces, l’investisseur doit ainsi être capable d’analyser la valeur de ses placements mieux et plus rapidement que les autres. La gestion passive, quant à elle, mise plutôt sur la patience et sur la confiance que le rendement à long terme des marchés sera positif.

          La gestion passive fait appel à un concept très important : le rééquilibrage. Il vise à ramener un portefeuille de placements à sa répartition d'actifs initiale. Supposons que vous avez choisi d'avoir 40% d'obligations et 60% d'actions. Lors de votre révision annuelle, vous remarquez que vos actions ont monté en valeur et représentent maintenant 70% de votre portefeuille. C'est plus que ce que vous souhaitiez au départ : vous allez donc vendre des actions pour acheter des obligations et ramener les proportions à 40%-60%.

          En effectuant ces transactions, vous avez ainsi ramené votre portefeuille au niveau de risque que vous étiez prêt à accepter. Vous avez également appliqué le principe du "acheter bas, vendre haut" pour encaissez vos profits. Finalement, puisque vous effectuez votre révisions une fois par an, vous n'êtes pas porté à corriger votre portefeuille trop souvent ou à suivre les variations des marchés. L’automatisation des étapes empêche d’apporter des changements impulsifs à votre portefeuille. 


          4) L'investissement périodique

          Une autre façon d’automatiser le processus est d'investir de façon périodique. Ainsi, on ajoute de l'argent dans le portefeuille à des moments prédéterminés, sans tenir compte de l'état actuel des marchés.

          On pourrait penser que de synchroniser l'achat de titres avec le creux des marchés aiderait à maximiser le rendement. En fait, ce qui importe surtout est d'être présent sur les marchés. Voici un exemple tiré du livre de Plamondon et Sauvé :

          "De 1965 à 1998, on a analysé le comportement de trois investisseurs types à partir des données financières du marché. Chacun investissait 1000$ :
          • Le premier, M. Stratégique, investissait son montant chaque année au plus bas du marché, donc juste avant la reprise économique. Il a obtenu un rendement annuel de 11.7%.
          • Le deuxième, M. Perdant, investissait toujours au plus haut du marché, soit juste avant le déclin. Il a obtenu un rendement annuel de 10.6%.
          • Le troisième, M. Périodique, investissait au tout début de l'année, indépendamment de l'état des marchés. Il a obtenu un rendement annuel de 11%."

          Il n'y a donc pas de bons ou de mauvais moments pour investir dans les marchés. Cependant, la seule méthode viable entre les trois est celle de M. Périodique, puisqu'il est impossible de savoir à l'avance quand aura lieu le creux ou le haut du marché.

          Voici un autre exemple (illustré dans le graphique plus bas). Le 31 décembre 1993, vous achetez pour 10 000$ d’actions américaines diversifiées. Ensuite, vous ne touchez plus à votre argent pour 20 ans. Le 31 décembre 2013, votre investissement a crû à un peu plus de 58 000$, un retour équivalent annuel de 9.22%.

          Supposons maintenant que durant ces 20 ans, vous avez ouvert le journal sur un article qui vous disait de tout vendre. Pris de panique, c’est ce que vous avez fait. Malheureusement, durant les jours suivants, la Bourse n’a jamais été aussi haute! Vous avez donc tout réinvesti subito.

          Si, à cause de cette vente de panique, vous avez manqué les 10 meilleurs jours de la Bourse américaine de cette période de 20 ans, votre investissement au 31 décembre 2013 n’est plus que de 29 000$ environ, un retour équivalent annuel de 5.49%. Pire encore, si vous avez manqué les 40 meilleurs jours, votre investissement a perdu de la valeur et n’est plus que de 8000$ après ces 20 ans.

          Dix jours sur 20 ans ce n’est pas beaucoup, mais ça a été suffisant pour réduire votre rendement de moitié. Cet exemple montre ainsi l’importance de rester investi malgré les fluctuations des marchés.

          (SOURCE: RO, Sam. Business Insider, 24 mars 2014)


          Conclusion

          Pour atteindre ses objectifs financiers et viser l'indépendance financière, on a donc besoin de plusieurs ingrédients ainsi qu'une recette qui n'a pas besoin d'être compliquée. Il suffit de l'adapter à notre situation et à la suivre.

          Ah et, note à moi-même : essayer la recette de tartelettes au beurre qu’on retrouve dans le livre de finance de Bruce Sellery...



          Références

          PLAMONDON, Rolland G. et SAUVÉ, Pierre. (2012). La planification financière personnelle : une approche globale et intégrée. 6e édition, Montréal, Chenelière Éducation inc., p. 391

          SELLERY, Bruce (2011) Moolala : Why Smart People Do Dumb Things with Their Money - and What You Can Do About It. Toronto, McClelland & Steward Ltd., p. 236 (lien Amazon.ca)


          dimanche 1 juin 2014

          Bilan mensuel - Juin 2014

          Plus que quelques semaines avant les vacances! Une petite pause fera le plus grand bien. Je vais pouvoir me ressourcer dans mon coin de pays natal, visiter des gens que je ne vois pas souvent et, qui sait, trouver un peu d'inspiration pour ce blog! D'ailleurs, si vous avez des sujets dont vous aimeriez que je parle, n'hésitez pas à m'en faire part.

          Voici le résultat de mon bilan financier en date du 1er juin 2014. Le graphique est normalisé pour que la valeur du mois dernier (le 1er mai) corresponde à 100%. Pour épurer un peu, j'ai décidé de limiter le graphique aux derniers 12 mois.

          (Cliquez pour agrandir)

          J'obtiens donc une variation sur un mois de +4.4%. Depuis le 1er janvier 2014, on parle d'une variation de +51.7%.


          Ce qui s'est passé dans le mois de mai
          • La variation de ce mois-ci est presque la même que celle du mois dernier.
          • Le gros coup dans les finances est venu de l'achat des pneus d'été. J'ai cependant pu en payer une partie avec les dollars de récompense de ma carte de crédit ainsi qu'avec ce qu'on met de côté périodiquement depuis octobre dernier. Le compteur est parti pour les prochains pneus, dans quatre ans!
          • J'ai commencé à vendre mes actions individuelles. Pour moi, c’était devenu un peu trop complexe à gérer : je préfère les produits intégrés comme les fonds négociés en Bourse. Je vais utiliser cet argent pour le mise de fonds sur la maison.

          Ce qui s'en vient en juin


          Suivi des résolutions 2014

          1. Mettre en place un budget réaliste et complet

          Je me suis finalement réinscrit à Mint.com. Comme par le passé, j'ai encore des problèmes de connexion occasionnels mais c'est tolérable. J'y ai inclus mes comptes personnels, mes comptes d'investissement ainsi que nos dettes communes (auto, carte de crédit). Le but est surtout de faire un suivi des catégories de dépenses.

          Je vais pouvoir tenter de faire un budget de nos dépenses pour juin. On s'en reparle.


          2. Avoir trois mois de dépenses dans mon fonds d'urgence (TERMINÉ - Mars 2014)


          3. Maximiser mes cotisations CÉLI et REÉR (TERMINÉ - Mai 2014)

          J'ai pu compléter cet objectif au début du mois de mai. Maintenant, mes économies seront dirigées vers un compte non enregistré. 

          Progression CÉLI : 100%
          Progression REÉR : 100% (mois dernier : 88%)


          4. Augmenter la portion épargnée de mon salaire (TERMINÉ)


          5. Terminer mes lectures financières actuelles

          J'ai réussi à terminer la lecture de Moolala la semaine dernière. Très bon livre, d'un ton léger et humoristique, écrit sous forme de programme en cinq étapes. Je trouve que les leçons du livre peuvent aussi être appliquées à plusieurs sphères de la vie. Je vous ferai une petite critique littéraire bientôt :)

          Voici donc la liste actuelle des livres à lire :