mercredi 26 mars 2014

Les placements 2 - En toute sécurité

Dans la Partie 1, nous avons vu les quatre grandes caractéristiques des placements : la liquidité, le rendement, le risque et le traitement fiscal.

J'aborderai maintenant certains des produits financiers les plus connus pour les situer par rapport aux autres en termes de risque. Plus le capital initial est garanti, plus un placement est considéré “sûr".

Les produits financiers sûrs (risque: nul à très faible)

a) Le compte d’épargne

C’est le produit financier le plus commun. Il prend la forme d’un compte, tenu dans une banque ou une caisse et qui peut rapporter de l’argent sous forme d’intérêts. Typiquement, les taux sont désespérément bas, bien souvent inférieurs à 0.25%. À des taux si faibles, notre pouvoir d’achat risque de diminuer à cause de l’inflation.

Il existe aussi des comptes à intérêts dits “élevés” chez ces mêmes banques et caisses. Les banques en ligne (comme ING Direct) offrent généralement des taux plus intéressants.

b) Les obligations d'épargne

Ce produit existe au Canada depuis la Première et la Seconde Guerre Mondiale. À l’époque, c’était une façon pour les gouvernements de lever des fonds pour soutenir les efforts de guerre. Depuis, les gouvernements font beaucoup de publicité à chaque année pour inciter les gens à acheter des obligations d’épargne en vue de leur retraite. L’avantage principal est la facilité à s’inscrire au programme de retenue sur la paye. De plus, le capital est garanti.

Chaque année, les gouvernements émettent de nouvelles obligations d'épargne. Lorsqu'un investisseur achète une obligation d'épargne, le gouvernement lui promet un rendement sous forme d'intérêts pendant un certain nombre d'années. Le prix d’achat de ces obligations ne varie pas : leur valeur est la même à l’achat et à l’échéance. Aucun gain ou perte de capital n’est ainsi produit, seulement des intérêts qui sont versés périodiquement.

Des informations sur les obligations d'épargne sont disponibles auprès d'Épargne Placements Québec et sur le site des Obligations d'épargne du Canada.

c) Les dépôts à terme et les certificats de placement garanti (CPG)

Ces deux produits, offerts par les banques, sociétés de fiducie et caisses populaires, se ressemblent beaucoup. Le capital investi est garanti pendant une période allant de 30 jours à 5 ans. À échéance, les intérêts sont versés. Le rendement est généralement plus élevé que celui des obligations d'épargne. Les dépôts à terme peuvent être retirés avant échéance moyennant le paiement d'une pénalité. Dans le cas des certificats, ils ne peuvent généralement pas être retirés avant échéance mais certaines banques le permettent, moyennant un rendement moins élevé que prévu (ce qui équivaut à une pénalité).

Une stratégie fréquente avec les certificats de placement garanti est l'échelonnage. Avec cette méthode, un montant à investir est divisé en cinq et placé dans des certificats avec des échéances allant de un à cinq ans. À chaque fois qu'un certificat arrive à échéance, l’investisseur le renouvelle pour cinq ans. Cela a pour bénéfice de ne pas geler l'entièreté du montant investi pendant une longue période et de profiter des hausses éventuelles des taux d'intérêt. Un exemple visuel est présenté ici.

d) Les bons du Trésor

Ce sont des titres à courte échéance (de 1 mois à 1 an) qui sont émis à toutes les deux semaines par les gouvernements afin de couvrir leurs besoins financiers à court terme. Ils sont vendus par les établissements financiers et les courtiers en valeurs mobilières.

On achète un bon à escompte, c'est-à-dire que le gouvernement le vend à une valeur plus faible (prix du marché) que la valeur promise à échéance. En pratique, la différence entre le prix payé et la valeur à l’échéance correspond aux intérêts.

Un bon de 5000$ peut donc s'acheter, par exemple, 4900$. À terme, 5000$ seront versés à l'investisseur, qui récupèrera ainsi son capital plus 100$ d'intérêts.

Les bons du Trésor peuvent également se vendre avant échéance, au prix du marché, qui dépend alors des intérêts qu’il reste à verser sur le bon.


Dans le prochain billet, nous parlerons de types d’investissements un peu plus risqués.

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