jeudi 14 janvier 2016

Réflexions : S'embourber dans le sol

Dans la série Réflexions, je vous parle de nos aventures et péripéties pour la construction de notre maison.

Avant même de penser à obtenir un permis de construction à la ville, il a fallu passer par différentes étapes en lien avec le terrain.

La première a été de faire effectuer une analyse du sol et de l'implantation des services sanitaires (communément appelée "tests de sol"). Généralement, les gens font faire cette expertise après avoir acheté le terrain, mais nous avons plutôt décidé d'en faire une condition à l'achat, comme lorsqu’on commande une inspection au moment de l’achat d’une maison.

Plusieurs compagnies se spécialisant dans cette branche, nous avions décidé de nous en remettre à une référence. En rétrospective, ce n'était pas la meilleure idée.

Nous avons d'abord communiqué avec eux à la fin-mars pour obtenir des informations. Malheureusement nous devions attendre le dégel avant de pouvoir débuter l'expertise. Début-mai nous avons finalement obtenu rendez-vous.

L'ingénieur s'est présenté sur le terrain avec sa machinerie, mais a été trop téméraire. Sa pelle mécanique est restée coincée dans la pente de notre terrain, quatre fois plutôt qu’une. Il s’entêtait à faire monter son jouet sur notre terrain malgré le fait que les chenilles délayaient et qu’il n’avait pas les outils pour les réparer. Les tests n’ont finalement pas pu être faits : nous avons convenu d'obtenir un nouveau rendez-vous très rapidement.

Nous avons dû rappeler dans la semaine pour redemander un nouveau rendez-vous, qui est allé deux semaines plus tard, malgré les pépins que nous avions eus. L’ingénieur est finalement passé un jour de semaine. J’ai pris congé pour me rendre sur place, pour me rendre compte une fois là-bas qu’il avait déjà presque terminé.

Une fois les prélèvements réalisés (et le terrain défiguré), nous avons dû rappeler la compagnie à plusieurs reprises pour que notre dossier ne passe pas sous la pile! Les employés semblaient toujours oublier l’urgence de notre dossier : sans rapport de tests de sol, nous ne pouvions acheter le terrain! Cela a pris plusieurs semaines avant qu’un rapport préliminaire nous parvienne enfin.

Cependant, le système septique que l’ingénieur voulait nous faire installer était beaucoup trop grand considérant l’espace restreint de construction. Nous voulions un système plus avancé, mais il refusait de nous faire les plans en conséquence! Sa raison : son système est moins cher. Et alors? Il prend plus d’espace que la maison elle-même!

Nous avons donc dû hausser le ton à plusieurs reprises, exiger un système avancé et faire corriger le rapport trois ou quatre fois. Trois mois après notre contact initial avec eux, nous pensions avoir finalement réussi à obtenir un rapport satisfaisant et nous avons alors procédé à l'achat du terrain.

Sauf qu'une fois à la ville, en décembre, nous avons appris que le rapport était invalide parce que l'ingénieur y avait écrit qu'il ne recommandait pas le système que nous avions choisi. Le rapport était également truffé d'erreurs. Le nombre de chambres considéré pour l’installation septique n’était pas conséquent avec le plan de la maison. Il n’a pas su non plus identifier correctement les zones où on pouvait installer un puits artésien ou un futur champ de polissage de rechange.

Nous sommes donc ressortis penauds de notre rencontre avec la ville et avons décidé d’engager une autre compagnie pour refaire l’expertise.

Morale de cette histoire? Quand un ingénieur ou un entrepreneur tarde à vous répondre, prend trop de temps à régler votre dossier ou vous impose ses propres façons de faire, vaut mieux se virer de bord et engager quelqu’un d’autre.

La suite au prochain épisode!

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